La période estivale impact différemment les infections mammaires de la période hivernale. Les stress thermiques, les changements alimentaires ainsi que la baisse de l'ingestion ont un impact négatif sur la réponse immunitaire. La modification des lieux et des conditions de logements ou de traite ont un impact sur la hausse des nouvelles infections.
La baisse de la réponse immunitaire tend à rendre toute infection existante plus longue et avec une production de cellules plus importante. Il faut donc pour éviter que les animaux infectés montent en cellules :
- gérer au mieux la température de l'animal en proposant une meilleure ventilation des bâtiments l'été (De l'air avec courants d'air l'été, de l'air sans courant d'air l'hiver)
- compléter les rations pour limiter les baisses d'ingestion.
- complémenter en minéraux et sel pour éviter la déminéralisation par transpiration et abreuvement plus important.
- tamponner les rations avec du bicarbonate.
La hausse des nouvelles infections trouve sa source généralement dans la modification des pratiques de traite et de logement. Beaucoup d'éleveurs modifient leurs pratiques de traite et de logement avec la période estivale ce qui se ressent souvent aussi sur les cellules :
- l'entretien des lieux de logement doit être au minimum quotidien et réalisé juste avant que les animaux n'y aient accès. Si les animaux n'ont qu'un parcours extérieur l'entretien du logement doit être biquotidien.
- la température des aires paillées doit être contrôlée, elles ont tendance à fortement évoluer n'ayant plus la fraîcheur de l'air pour absorber toute l'énergie produite.
- les pratiques de traite ne doivent pas être simplifiées même sur des animaux propres. Un trayon propre n'est pas forcément moins contaminé en bactéries.
- en cas de pâturage il faut faire attention à ce que les animaux ne se couchent pas souvent au même endroit. Un système de pâturage en paddock permet de limiter ce phénomène.
Dans tous les cas une situation saine au printemps permet de passer un été plus serein, il faut ensuite faire le point avec votre conseiller d'élevage sur les faiblesses de votre système actuel.
Patrick Pellegrin - Conseiller Elevage ADICE